Olivier Martin-Salvan

Metteur en scène et comédien

Olivier Martin-Salvan s’est formé à l’école Claude Mathieu (2001 – 2004). Il est artiste associé au Centquatre-Paris depuis 2017, et membre du Phalanstère d’artistes du Centre National pour la Création Adaptée de Morlaix depuis 2022. Catalyseur d’équipes, il conçoit en collectif des spectacles depuis 2008 tout en restant interprète, notamment : Ô Carmen, opéra clownesque, mis en scène par Nicolas Vial (2008) ; Pantagruel, de François Rabelais, mis en scène par Benjamin Lazar (2013) ; Religieuse à la fraise, avec Kaori Ito (2014) ; UBU, d’après Alfred Jarry, création collective (2015) ; [ʒaklin] Jacqueline, écrits d’Art Brut, avec Philippe Foch (2019).

Depuis 2022, il entame un nouvel élan de collaboration avec des auteur·ices contemporain·es à qui il passe commande de textes originaux pour ses créations : Péplum médiéval, de Valérian Guillaume, mis en scène par Olivier Martin-Salvan (2023), un spectacle pour quinze interprètes parmi lesquels les sept comédien·ne·s en situation de handicap de la troupe Catalyse – Centre National pour la Création Adaptée de Morlaix ; Les Gaulois, de Marion Aubert, un duo co-mis en scène avec Thomas Blanchard (2026).

Il tisse d’étroites complicités avec de nombreux artistes, notamment Pierre Guillois, avec qui il co-écrit et interprète Bigre, mélo burlesque (2014, Molière de la comédie en 2017). Ils conçoivent ensuite ensemble Les gros patinent bien, cabaret de carton (2021, Molière du théâtre public en 2022). Il est proche de Clédat & Petitpierre qui signent la scénographie et les costumes de ses créations depuis 2015. Ils conçoivent ensemble en 2018 un solo sur mesure : Panique !. Il joue également dans les créations de Valère Novarina entre 2007 et 2012 (L’Atelier Volant, Le Vrai Sang, L’Acte inconnu).

« La bouche d’Olivier est un théâtre »

La bouche d’Olivier est un théâtre, et tout en sort. (Des animaux. Des bouchers. Des Jacqueline.) Olivier est un acteur terrien, et surnaturel. Quand il a des rôles muets, on entend tout (1). Parfois je le vois et je me dis : « C’est une baleine qui pleure. » Ou : « Qu’est-ce qu’il est belle (2). » Olivier, il a des capteurs (3). Olivier est un acteur hors du commun : il touche en nous ce que nous avons de commun. Olivier est un acteur formidable (du latin formido : peur, terreur, effroi.) Il est de la tête, du sexe, et du cœur. Olivier est un acteur taillé pour les fous, les visionnaires, les poètes (4). Un pur acteur novarinien (5). C’est un athlète du souffle. Des langues impossibles. Faut dire, il est tombé dans la marmite quand il était petit (6). Aussi bien, les paroles gelées sortent toutes chaudes du corps d’Olivier (7). Olivier est un acteur qui s’auto-pétrit. Il crache des mots. Des notes. Des gags. Pas étonnant qu’il déborde vers d’autres disciplines (8). D’ailleurs, il était rugbyman. Même quand il est solo, il est en équipe. Il a le goût de la mêlée (9). Des lignées (10). Et des fidélités (11). Quand j’écris les initiales d’Olivier, je pense à l’Organisation Mondiale de la Santé. Olivier est un acteur de salubrité publique. Il nous remet le corps en place. Quelque part dans le vide, au milieu du cosmos. Olivier est un acteur relié. A la vigne (c’est un acteur dionysiaque). A la fièvre d’un match. A ce qui nous donne vertige. Et nous émeut.

Marion Aubert, août 2020

(1) Bigre, 2013.
(2) Tous les spectacles.
(3) Plus d’un public captif s’est transformé en public capté sous le coup des capteurs d’Olivier.
(4) [ƷAKLIN] Jacqueline, Écrits d’Art Brut, 2019.
(5) Mais on le voit aussi bien chez Rabelais, Jarry, De Vos, Aubert.
(6) Ses grands-parents parlaient le patois de l’Aveyron et du Morvan.
(7) Pantagruel, 2013.
(8) Ô Carmen, 2008.
(9) Olivier a nourri de nombreuses collaborations (avec Nicolas Vial, Thomas Blanchard, Marion Guerrero, Thomas Condemine…).
(10) Olivier est le parrain de la promotion 30 (2018-2021) de l’école de la Comédie de Saint-Etienne.
(11) Olivier est compagnon de route de Benjamin Lazar (avec qui il crée à 21 ans le Bourgeois Gentilhomme), de Pierre Guillois (c’est au Théâtre du Peuple de Bussang que je l’ai vu pour la toute première fois), de Valère Novarina (à compter de L’Acte Inconnu, 2007).

Parcours

Olivier Martin-Salvan s’est formé à l’école Claude Mathieu (2001 – 2004).
Il est artiste associé à plusieurs maisons de création : au Quartz scène nationale de Brest de 2014 à 2017, au Centquatre-Paris de 2017 à 2025, au Centre National pour la Création Adaptée de Morlaix de 2022 à 2025.
Il intervient régulièrement dans des formations supérieures d’art dramatique : à l’École de la Comédie de Saint-Étienne centre dramatique national de 2018 à 2021 (parrain de la promotion 30), au conservatoire de Nantes depuis 2024, à l’ENSAD Montpellier depuis 2024, et à l’École Supérieure de Théâtre de l’Union centre dramatique national du Limousin depuis 2025, mais aussi dans la formation continue des artistes professionnel·les avec notamment les Chantiers Nomades.
En 2023, il est nommé chevalier des Arts et des Lettres.

Catalyseur d’équipes, Olivier Martin-Salvan conçoit des spectacles en collectif :
2026 : Les Gaulois, de Marion Aubert, créé le 11 mai au TANDEM Scène nationale d’Arras-Douai, un duo co-mis en scène avec Thomas Blanchard
2023 : Péplum médiéval, de Valérian Guillaume, créé le 3 octobre à la MC2: Grenoble scène nationale, un spectacle pour quinze interprètes parmi lesquels les sept comédien·ne·s en situation de handicap de la troupe Catalyse – CNCA de Morlaix
2019 : [ʒaklin] Jacqueline, Écrits d’Art Brut, créé le 5 novembre au TANDEM Scène nationale d’Arras-Douai, avec le compositeur et musicien Philippe Foch
2017 : Andromaque, de Jean Racine, créé à La Comédie Poitou-Charentes CDN, avec le metteur en scène Thomas Condemine
2015 : UBU, d’après Alfred Jarry, créé au Festival d’Avignon In, création collective (plus de 180 représentations)
2014 : Religieuse à la fraise, créé au Sujets à Vif SACD / Festival d’Avignon, avec la danseuse et chorégraphe Kaori Ito
2013 : Pantagruel, de François Rabelais, créé au Théâtre de Cornouaille scène nationale de Quimper, avec le metteur en scène Benjamin Lazar, (plus de 130 représentations, nomination en 2014 et 2015 pour le Molière du comédien dans un spectacle de théâtre public)
2008 : Ô Carmen, opéra clownesque, créé au Théâtre de l’Ouest parisien, avec le metteur en scène Nicolas Vial (plus de 180 représentations)

Il tisse également d’étroites complicités avec de nombreux artistes, notamment :

Pierre Guillois
2021 : Les gros patinent bien, cabaret de carton, de Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan, Molière du théâtre public 2022
2014 : Bigre, mélo burlesque, de Pierre Guillois, Agathe L’Huillier et Olivier Martin-Salvan, Molière de la comédie en 2017
2010 : Le Gros, la Vache et le Mainate, de Pierre Guillois
2008 : Le ravissement d’Adèle, de Rémi de Vos
2006 : Noël sur le départ, de Pierre Guillois

Clédat & Petitpierre
2019 : Panique !, un solo sur mesure inspiré des représentations mythologiques du dieu Pan

Benjamin Lazar
2013 : Pantagruel, de François Rabelais
2004 : Le Bourgeois Gentilhomme, de Molière

Valère Novarina
2012 : L’Atelier Volant, de Valère Novarina
2011 : Le Vrai Sang, de Valère Novarina
2007 : L’Acte inconnu, de Valère Novarina

Marion Aubert
2026 : Les Gaulois, de Marion Aubert, co-mis en scène par Olivier Martin-Salvan et Thomas Blanchard
2010 : Orgueil, poursuite et décapitation, de Marion Aubert, mis en scène par Marion Guerrero
En 2023, il confie à Marion Aubert l’écriture d’un spectacle en duo avec Thomas Blanchard

Il est également interprète :
2023 : Nul si découvert, de et mis en scène par Valérian Guillaume ; 2016 : Fumiers, mis en scène par Thomas Blanchard ; 2016 : Espæce, mis en scène par Aurélien Bory ; 2008 : Falstafe, de Valère Novarina, mis en scène par Claude Buchvald ; 2006 : Les Errants, de Côme de Bellescize ; 2004 : Roberto Zucco, de Bernard-Marie Koltès, mis en scène par Côme de Bellescize ; 2003 : Tabarin et son maître, mis en scène par Bastien Ossart ; 2002 : Un violon sur le toit, de Joseph Stein, mis en scène par Jean Bellorini.